Les autorités de Tobrouk somment des diplomates soudanais de quitter la Libye
Les autorités basées à Tobrouk à l’est de la Libye, fidèles au puissant maréchal, Khalifa Haftar ont diffusé ce jeudi un communiqué, ont signifié au consul du Soudan et à onze autres diplomates soudanais qu’ils étaient «persona non grata», et qu’ils avaient «72 heures pour quitter le territoire libyen».
Après leur départ, le consulat dans lequel ils travaillent à Koufra, dans le sud-est, de la Libye sera fermé, précise la même source.
Les autorités est-libyennes justifient leur décision par le fait que les activités des agents du consulat soudanais portaient «atteinte à la sûreté nationale libyenne», sans fournir plus de détails sur leurs agissements.
Selon un communiqué du département soudain des Affaires étrangères à Khartoum, les autorités soudanaises ont convoqué l’ambassadeur libyen suite à cette décision mais celui-ci représentant le GNA, leur a indiqué que le secteur de Koufra échappait au contrôle de son gouvernement.
En effet, les autorités basées à Tobrouk dans l’est de la Libye contestent l’autorité du GNA, basé dans la capitale libyenne, Tripoli même si ce gouvernement est reconnu par la communauté internationale.
La Libye peine à retrouver sa stabilité depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, avec des violences entre milices armées qui se disputent le pouvoir et les richesses pétrolières du pays.
Les forces armées du maréchal Haftar contrôlent une grande partie de l’Est libyen ainsi que des territoires dans le sud du pays, dont le secteur de Koufra.
Le Soudan qui reconnaît le GNA et prend souvent part aux réunions des pays voisins de la Libye en vue de trouver une solution politique à la crise dans ce pays, accuse régulièrement le maréchal Haftar d’avoir recours à des rebelles soudanais du Darfour (près de la frontière avec la Libye), pour combattre en Libye.
De son côté, Khalifa Haftar accuse Khartoum de soutenir des «groupes terroristes» qui le combattent.
Fayez al-Sarraj et le général Khalifa Haftar ont adopté pour la première fois le mardi 25 juillet à Paris, une déclaration commune de sortie de crise appelant à un cessez-le-feu et à l’organisation d’élections le plus rapidement possible, à l’issue de la rencontre qui s’est tenue en banlieue parisienne sous l’égide du président français Emmanuel Macron.