Burkina : le général Diendéré obtient une liberté provisoire dans l’affaire Sankara
Le général Gilbert Diendéré, auteur d’un coup d’Etat manqué au Burkina Faso, a obtenu une liberté provisoire dans l’affaire de la mort de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara, mais il restera en détention pour d’autres dossiers, a expliqué son avocat, Me Barterlé Mathieu Soméson.
Dans un entretien au quotidien burkinabè l’Observateur Paalga, Me Somé a indiqué qu’il a obtenu pour son client, le « lundi 17 juillet, (…) une liberté provisoire » dans le dossier de l’assassinat de Thomas Sankara.
Au total, 13 personnes ont été inculpées dans l’assassinat «du père de la révolution burkinabè», dont l’ancien président Blaise Compaoré, renversé par des émeutes populaires en 2014.
Blaise Compaoré, qui vit en exil en Côte d’Ivoire, a été inculpé en 2015 de « complicité d’attentat, d’assassinat et complicité de recel de cadavre ».Un mandat d’arrêt a été lancé contre lui, tout comme l’ancien adjudant-chef Hyacinthe Kafando, l’un de ses anciens gardes du corps, souvent présenté comme le chef du commando qui a abattu Sankara.
« Ca été des inculpations en cascade parce qu’on a estimé que si quelque chose se passe au Burkina, le général (Diendéré) est forcément (impliqué). On lui reprochait, vu son rang, le poste qu’il occupait, d’être censé être au courant de tout ce qui se passait », déplore Me Somé.
Dienderé, incarcéré à Ouagadougou depuis son coup d’état manqué de septembre 2015 est en effet inculpé dans plusieurs autres affaires, et pour tous ces dossiers, son avocat dit avoir introduit une demande de remise en liberté.
Outre les accusations d’« atteinte à la sûreté de l’Etat, séquestration, terrorisme et crime contre l’humanité » pour le coup d’Etat manqué, il est également inculpé pour « complicité d’arrestation illégale, coups mortels, recel de cadavre » dans le dossier Dabo Boukary, un étudiant burkinabè enlevé et assassiné en 1990.