Ouagadougou et Abidjan s’engagent dans une lutte commune contre le terrorisme
Les chefs d’Etat du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, deux pays voisins, frappés par des attaques jihadistes, ont annoncé ce mardi à Ouagadougou, leur décision d’engager leurs pays dans une lutte commune contre le terrorisme.
Le président ivoirien Alassane Ouattara et plusieurs membres de son gouvernement étaient dans la capitale du Burkina Faso pour faire le point sur la mise en œuvre du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) qui lie les deux pays depuis 2008.
Au cours de cette rencontre, une vingtaine de nouveaux projets ont été examinés et validés. Les deux délégations en ont profité de l’occasion, pour peaufiner leur stratégie dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.
A l’ouverture de cette rencontre au sommet Alassane Ouattara a indiqué vouloir faire face avec son homologue burkinabé, Roch Marc Kaboré, «à la question de l’immigration illégale, du terrorisme, de la criminalité transnationale ainsi qu’aux défis du réchauffement climatique ».
De son côté, le président Kaboré, a estimé qu’«il est important et urgent d’œuvrer à dissiper le climat d’insécurité qui fait peser de graves menaces sur nos efforts de développement». «Nous devons gagner le combat contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière organisée, les trafics de tous genres et toutes les formes d’extrémisme», a-t-il martelé.
Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont été frappés en 2016 par les attaques jihadistes à Ouagadougou (15 janvier, 30 morts) et au Grand-Bassam (13 mars, 19 morts), obligeant les deux pays à renforcer leur coopération stratégique pour limiter la connexion entre les groupes terroristes. Par ailleurs, le Burkina continue à faire face à des attaques jihadistes récurrentes dans le nord du pays à la frontière avec le Mali.
Quelques trois millions de Burkinabè vivent en Côte d’Ivoire. Le Burkina est par ailleurs très dépendant de son voisin du sud pour l’accès à la mer, ainsi que pour les importations.
Le chef d’Etat ivoirien promet que les deux gouvernements feront en sorte qu’il y ait une matérialisation des engagements pris afin que les populations puissent bénéficier des «progrès» accomplis dans chacun des deux Etats.