Le chef du GNA propose une « feuille de route » pour des élections en mars 2018
Le chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a proposé lors d’un discours diffusé à la télévision dans la nuit de samedi à dimanche une « feuille de route » en neuf points pour sortir le pays de la crise et aboutir à des élections présidentielles et parlementaires en 2018.
Le GNA Installé à Tripoli depuis mars 2016 est reconnu par la communauté internationale mais ne contrôle pas l’ensemble du territoire libyen. Il fait surtout face à l’hostilité d’une autorité rivale installée à Tobrouk dans l’est du pays, où une grande partie de la région est contrôlée par les forces du maréchal Khalifa Haftar.
M.Sarraj qui dirige le GNA a présenté samedi une « feuille de route » afin de mettre fin à la crise qui secoue le pays depuis 2011, et relancer l’accord politique signé entre les groupes rivaux fin 2015 au Maroc sous l’égide des Nations unies.
Selon la feuille de route, le GNA resterait en place « jusqu’à la nomination d’un Premier ministre par le chef de l’Etat élu et l’approbation d’un nouveau cabinet par le Parlement ».
M.Sarraj a averti que « les libyens ont perdu patience », face aux problèmes de sécurité et aux graves pénuries d’électricité, de liquidité sans compter une hausse vertigineuse des prix.
Il propose ainsi que « des élections présidentielle et parlementaires au suffrage universel » soient organisées « en mars 2018 ».
Selon lui le mandat du président et des députés durera « au maximum trois ans » mais pourra expirer avant si la rédaction de la constitution est achevée, précisant que le projet de constitution serait soumis à référendum, qui sera lui-même suivi de nouvelles élections.
M.Sarraj a par ailleurs proposé que « la Haute commission des élections, en coordination avec l’ONU, prépare et supervise le déroulement des élections ».
Six ans après la révolte de 2011 contre le colonel Kadhafi la Libye reste engluée dans une interminable crise de transition du en grande partie à la multiplicité de groupes armés et à l’absence d’autorité politiquer unique sur l’ensemble du territoire.