Gabon : Total frappé de plein fouet par la grève de l’ONEP
« La production de Total est presque entièrement stoppée à l’exception d’un champ qui utilise le terminal pétrolier de Gamba (sud-ouest) opéré par Shell qui sera paralysé avant midi samedi. La production de Shell, Addax et Maurel & Prom sera à ce moment arrêtée », confiait à l’AFP, vendredi 1er Avril, Hans Landry Ivala, secrétaire général adjoint de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP). Ce syndicat, qui regroupe au moins 4000 travailleurs œuvrant dans le secteur des hydrocarbures, semble avoir réussi son coup en allant en grève dès jeudi dernier à minuit.
Le même vendredi, on pouvait voir dans les deux grandes villes gabonaises, la capitale Libreville et Port-Gentil, des fils de véhicules s’étendre devant les stations services. Pour cause, « la quasi-totalité de la production de Total était stoppée », affirmait une source proche du géant pétrolier français à l’AFP. Bien que frappé le premier, Total ne devrait pas être le seul à connaître une paralysie dans ses activités. « Les autres compagnies devraient suivre » renchérissait la même source, prédisant, par là, un avenir proche bien difficile en matière d’hydrocarbures pour l’Etat gabonais.
Curieusement, ce dernier semble prendre son temps. Vendredi soir, la porte-parole du gouvernement, Mme Angélique Ngoma, réagissait à cette crise à la télévision nationale gabonaise en conviant « les dirigeants des centrales syndicales et les employeurs à une rencontre mardi 5 avril afin d’élaborer un texte visant à promouvoir l’emploi de jeunes gabonais » ainsi qu’à « définir les conditions d’accueil des travailleurs étrangers ». D’ici là, le PIB gabonais, soutenu, selon les chiffres officiels, à hauteur de 60 % par le pétrole, aura le temps d’être bien grignoter.