L’opposant gabonais Roland Désiré Aba’a Minko placé en détention préventive
La justice Gabonaise a inculpé l’opposant et ancien candidat à la présidentielle, Roland Désiré Aba’a Minko d’«atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, d’incitation à la révolte et de diffusion de fausses nouvelles en vue de troubler l’ordre public», pour avoir menacé mi-juin, de faire exploser les locaux de plusieurs chaînes de télévision et plusieurs bâtiments administratifs à Libreville si le président Ali Bongo ne quittait pas le pouvoir.
Le procureur de la République, Steeve Ndong Essame Ndong a déclaré que Roland Désiré Aba’a Minko a été placé mardi soir, en détention préventive avec Guy Arlin Nang Ango (son ancien directeur de campagne, NDLR), précisant que l’enquête «se poursuit pour rechercher et identifier les co-auteurs et complices qui courent toujours».
Aba’a Minko «dit avoir posé ces actes pour faire peur et assume les conséquences», a poursuivi le procureur.
Le 16 juin, l’opposant proche de Jean Ping avait organisé des opérations « commandos » au sein de plusieurs médias de la capitale gabonaise Libreville, parmi lesquels Africa N°1, Gabon TV, Kanal 7 ou encore TV Plus. Des hommes, non identifiés et équipés d’armes blanches s’étaient introduits dans plusieurs de ces rédactions en demandant la diffusion d’un message de Roland Désiré Aba’a Minko, dans lequel ce dernier appelait à « la déstabilisation des institutions ».
L’ex-candidat avait également déclaré dans un discours sur la voie publique avoir miné tous les bâtiments administratifs et ministériels et menacé de les faire exploser sile chef de l’Etat ne quittait pas le pouvoir dans les 72 heures. Ces événements qui sont la résultante de la crise postélectorale au Gabon avaient provoqués la panique dans la capitale Libreville.
Tous les partis politiques, notamment ceux de l’opposition avec en tète Jean Ping, qui se considère toujours « président élu du Gabon » ont néanmoins rapidement condamné l’acte de Roland Désiré Aba’a Minko.