Des officiers supérieurs entendus dans l’enquête sur la cache d’armes en Côte d’Ivoire
La justice ivoirienne a révélé, mercredi, que sept personnes, dont des officiers supérieurs de l’armée, ont été auditionnées dans le cadre de l’enquête sur la cache d’armes découverte chez le Directeur du protocole du Président de l’Assemblée nationale, Souleymane Kamaraté Koné dit Soul To Soul.
«Les résultats de cette enquête seront bientôt communiqués » a promis le Procureur de la République près le Tribunal de Première instance d’Abidjan, Richard Adou mercredi au cours d’une conférence de presse.
«De nombreuses personnes, dont des officiers supérieurs de l’armée, ont été entendues» sur la provenance des «armes neuves, notamment des kalachnikovs, des munitions et des lance-roquettes, qui étaient soigneusement dissimulées dans une ancienne piscine recouverte d’un préau dont le fond a été aménagé en magasin», a déclaré le procureur de la République.
Ces armes ont été découverte dans la résidence de Souleymane Kamagaté dit « Soul to Soul », lequel « n’a pas la liberté d’aller et venir un peu comme le citoyen le ferait sans s’en référer au procureur de la république » a précisé Richard Adou.
Lors de son audition, M. Kamagaté a «répondu qu’il n’était ni l’acquéreur ni le propriétaire de ces armes», avait expliqué Moussa Touré, directeur de la Communication à l’Assemblée nationale.
«Les auditions qui se poursuivent sur toute l’étendue du territoire national avec l’appui d’une mission d’experts de l’ONU», devront surtout déterminer si ces armes proviennent des stocks achetés pour la rébellion et la défense du président ivoirien Alassane Ouattara lors de la crise ou si elles ont été acquises plus récemment.
En attendant, M. Adou a rappelé que «la détention ou l’entreposage d’armes de guerre est puni de 10 à 20 ans d’emprisonnement».
La mutinerie du mois de mai 2017, qui a paralysé les activités en Cote d’ivoire pendant plusieurs jours, a fait quatre morts et neuf blaissés, selon le bilan établi par le gouvernement ivoirien.