Le Drian se dit «confiant» quand au soutien de l’ONU à une force antijihadiste au Sahel
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian s’est dit jeudi à Dakar confiant dans les chances de faire approuver par l’ONU le projet de résolution présenté par la France pour appuyer, y compris financièrement, la création d’une force conjointe anti-jihadiste par les pays du G5 Sahel.
Le déploiement de cette force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) rencontre des réticences au Conseil de sécurité, en particulier de la part des Etats-Unis.
Mais pour le chef de la diplomatie française, « la sécurité des Africains ne viendra, in fine, que par les Africains eux-mêmes… ». Il l’a réaffirmé jeudi à Dakar lors d’une tournée dans la région Sahélienne, tout en saluant l’initiative de ces pays qui, au sein du G5 Sahel, ont « décidé de créer une force conjointe pour mener des opérations contre le terrorisme », face à « l’accroissement de la menace terroriste sur certains Etats du Sahel, singulièrement d’ailleurs sur le Mali, le Burkina et le Niger ».
Des groupes jihadistes qui ont investi le nord du Mali ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières.
Ces attaques se sont étendues au centre et au sud du pays, et aux pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger. Cette dégradation de la situation a conduit les pays touchés à réactiver le projet de force conjointe du G5 Sahel, évoqué depuis 2015.
Le président français Emmanuel Macron est annoncé au prochain sommet du G5 Sahel qui se déroulera le 2 juillet à Bamako.
Avec le Sénégal, qui siège actuellement au Conseil de sécurité, « nous essayons de faire avancer cette thèse, je pense que nous y arriverons », a affirmé Le Drain.
Avant le Sénégal, le chef de la diplomatie française a entamé sa tournée ouest-africaine par la Guinée mercredi soir. Il est attendu ensuite en Mauritanie, ou il doit notamment se rendre au siège du « G5 Sahel ‘’.