Un militaire français condamné à un an ferme pour abus sexuels contre enfants au Burkina
Un tribunal de Paris à condamné lundi un militaire français à deux ans de prison, dont un an de sursis avec mise à l’épreuve, pour des attouchements sexuels sur deux fillettes en 2015, quand il était en mission au Burkina Faso.
A la barre, Sébastien L, ex-militaire des forces spéciales française s’est dit «incapable d’expliquer» ses gestes, qu’il a mis sur le compte de l’alcool et du stress éprouvé lors de sa mission alors qu’il avait commencé par nier pendant l’enquête avant de reconnaitre certains attouchements, confronté aux images qu’il avait lui-même tournées.
Les faits remontent au 28 juin 2015, dans un grand hôtel de Ouagadougou. Présent ce jour-là, avec un de ses collègues des forces spéciales dans le cadre de la lutte antiterroriste menée par l’armée française au Sahel, le prévenu a abusé de la fille d’une Française, qui les avaient conviés à manger des crêpes chez elle, après avoir fait connaissance.
C’est grâce à une caméra portative GoPro oublié par l’un des deux hommes que la mère a découvert des attouchements sur les fillettes. Suite à la dénonciation des faits auprès de l’ambassade de France, les deux soldats ont été immédiatement suspendus et rapatriés, le collègue étant vite mis hors de cause.
L’ex-militaire des forces spéciales a été ainsi condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis couplé d’une mise à l’épreuve. Il a également écopé d’une interdiction d’exercer une activité impliquant des mineurs pendant cinq ans. Le tribunal a toutefois précisé que sa peine de prison était aménageable, ce qui signifie qu’il n’ira pas en prison, sauf manquement à ses obligations.
Sébastien L. a été aussi condamné à verser 6.000 euros à l’une des fillettes au titre des préjudices sexuel et moral, et 4.000 euros à l’autre enfant pour préjudice moral, alors que les familles des fillettes, parties civiles, obtiennent 3.000 euros de réparation pour la mère d’une des fillettes, 2.000 euros pour chacun des parents de l’autre et 1.000 euros pour chaque grand-parent. L’association «La voix de l’enfant» a obtenu un euro symbolique.
Dans cette affaire, la réaction des autorités françaises a été prompte, dans un contexte de révélations sur des accusations d’abus sexuels contre des enfants en Centrafrique.