Le chef de l’opposition zambienne sera jugé pour trahison
Un juge zambien a ordonné ce jeudi le «renvoie» du chef de l’opposition Hakainde Hichilema, accusé de trahison «devant la haute cour», sans préciser la date de son jugement.
«Je renvoie l’accusé devant la haute cour pour un procès dès que possible», a déclaré le juge David Simusamba.
L’opposant qui dénonce les conditions de son arrestation et les charges de trahison portées contre lui, estime que le régime lui fait payer son refus de reconnaître la victoire de Lungu à la présidentielle d’août 2016. Il s’est dit cependant prêt pour ce nouveau procès.
« Nous avons toujours été prêts pour un procès. Ce n’est pas un problème, c’est une affaire où il n’y a pas eu d’enquête. Je suis ici à cause de la haine », a-t-il déclaré à la presse.
Hichilema, 54 ans avait été arrêté début avril et inculpé de « trahison » pour avoir entravé le déplacement du convoi du chef de l’Etat, son rival à la présidentielle, Edgar Lungu.
Le dirigeant de la DA, Mmusi Maimane, parti d’opposition sud africaine qui devait se rendre à Lusaka pour participer au procès de Hakainde Hichilema, avait récemment été empêché par des responsables zambien de pénétrer dans le pays.
« M. Maimane a fermement dénoncé les accusations inventées contre M. Hichilema et a condamné le gouvernement (sud-africain) pour ne pas avoir pris position sur les accusations de trahison », selon la DA.
En Zambie, l’accusation de trahison, qui interdit toute libération sous caution, est passible de 15 ans de prison minimum et de la peine de mort au maximum.
« Nous avons besoin d’un juge dédié à cette affaire pour s’en occuper efficacement », a demandé M. Hichilema qui est emprisonné depuis le 11 avril.
Opposant historique en Zambie, battu cinq fois à la présidentielle, Hakainde Hichilemaa échoué à la présidentielle avec seulement 100.000 voix de différence (2,5%) derrière Edgar Lungu.