Maroc : Le patron d’un établissement public en prison pour « corruption »
Le directeur général de l’Agence nationale de l’assurance maladie, un établissement public marocain et un ancien journaliste ont été arrêtés samedi dernier pour leur implication présumée dans une affaire de corruption.
Selon la presse locale, Hazim Jilali, le patron de cet établissement public d’assurance et un ancien journaliste de la première chaîne de télévision publique, ont été placés en détention à la prison de Salé, près de Rabat, après avoir été déférés devant le procureur général.
Jilali, chargé de réguler l’assurance maladie obligatoire de base, a été pris en flagrant délit de corruption dans le cadre d’une opération de surveillance policière, après la saisie du parquet par la présumée victime.
La presse révèle également que Jizali est accusé d’avoir exigé des pots-de-vin à la présumée victime pour l’attribution d’un marché public, d’organisation d’évènement, avec la complicité présumée d’un ancien journaliste propriétaire d’une Agence de communication et d’événementiel.
Le PJD avait fait de la lutte contre la corruption un des dossiers prioritaires lors de la campagne électorale qui l’a mené au pouvoir fin 2011.
Dans sa nouvelle «stratégie nationale» de lutte contre la corruption, le Maroc avait lancé une campagne et mis en place un numéro vert pour dénoncer les actes de corruption. Le pays a récemment annoncé la création d’une Commission de lutte contre ce fléau.
En avril, plusieurs policiers, accusés d’avoir perçu des sommes d’argent d’un trafiquant de drogue en échange de leur protection, ont été condamnés à des peines de prison ferme par un tribunal de Rabat.
Fin mai, un juge présidant la Cour d’appel de Rabat avait été pris en flagrant délit de corruption et arrêté par la police. Le pays est classé 90e sur 176 pays dans le dernier indice mondial sur la perception de la corruption, établi par l’ONG Transparency International.