Un nouveau Casque bleu marocain blessé dans le Sud-est de la Centrafrique
Un casque bleu marocain a été blessé dans une nouvelle attaque contre les forces de paix des Nations unies à Bangassou dans le sud-est de la République de Centrafrique où six casques bleus de la Minusca avaient déjà la paix ont été tués ces derniers jours.
«Pendant la nuit (de dimanche à lundi), la base de la Minusca a été de nouveau visée par des tirs. Les soldats de la paix ont riposté. L’un d’entre eux a été blessé. Sa vie n’est pas en danger», a indiqué un porte-parole de la Minusca, précisant que le blessé était Marocain.
Samedi, un Casque bleu marocain a été tué dans l’attaque d’un groupe armé dans cette même localité à 474 km à l’est de la capitale Bangui à la frontière avec la République démocratique du Congo.
Dans un communiqué publié samedi, l’ONG Médecins sans frontière a indiqué avoir soigné «en l’espace de quelques heures, … 21 blessés à l’hôpital de Bangassou» à la suite de cette attaque.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est déclaré ce dimanche « outré » par ces attaques meurtrières menées contre les Casques bleus et les civils en Centrafrique.
Selon Guterres, «ces récents incidents démontrent que la situation en République centrafricaine reste fragile, d’où le besoin d’appuis continus et soutenus de la part de la région et de la communauté internationale pour surmonter les défis auxquels le pays doit faire face».
La Centrafrique est confrontée à des violences intercommunautaires, depuis 2013 après le renversement de l’ex-président François Bozizé par les rebelles Séléka pro-musulmans, entraînant la contre-offensive de groupes anti-Balaka majoritairement chrétiens.
Après le départ de l’opération militaire française Sangaris (décembre 2013-octobre 2016), les violences ont été exacerbées par les groupes armés.
La Minusca peine surtout à assurer le maintien de la paix dans l’intérieur du pays, où ces groupes se battent toujours pour le contrôle des ressources (or, diamant, bétail…) malgré les appels au désarmement lancés par le président centrafricain, Touadéra.