L’Union Africaine connaitrait-elle sa crise financière ?
La grande institution panafricaine pourrait traverser quelques difficultés financières au vue de la situation qui prévaut dans le Nord du continent. En tête des principaux bailleurs de fonds de l’UA, avec 15% de son financement, devant l’Algérie, l’Egypte, le Nigéria et l’Afrique du Sud, la Lybie de part les agitations et la possible chute du régime Kaddafi, pourrait engendrer quelques soucis financiers. Comme le souligne ici Jean Ping, président de la commission de l’UA « La situation en Afrique du Nord pourrait mettre en difficulté nos activités budgétaires. Il faut sécuriser nos ressources et les rendre pérennes » à Addis-Abeba siège de la quatrième rencontre des ministres de l’Économie et des Finances de l’UA. L’objectif du message étant de mobiliser l’ensemble des ministres présents à cette conférence, car c’est bien eux qui pourront débourser les fonds pour financer l’UA. Il faut aussi noter l’épineux problème du faible taux de participation des pays africains au budget de l’UA qui ne s’élève qu’environ à 23%. « Plus de 77 % de nos ressources viennent de nos partenaires étrangers. Et la main qui donne est toujours au-dessus de la main qui reçoit » a dit Jean Ping. 55millions d’euros sont les fonds débloqués par l’Europe pour le budget de l’UA sur plusieurs années. « Ce n’est pas normal que l’UA tire ses ressources de seulement cinq pays. C’est aux ministres des Finances de décider. Nous leur avons fait toutes les propositions possibles pour trouver une source de financement pérenne : taxes sur les importations, le tourisme, les billets d’avions, a confié Jean Ping avant d’ajouter Cela n’a rien donné.»
Seule institution panafricaine à ne pas être dotée de ressources pérennes, l’UA doit vite trouver des solutions afin de se sortir de cette situation.