Une réunion quadripartite sur la Libye apporte son soutien au GNA
Des organisations internationales impliquées dans la crise libyenne, réunies au Caire, ont apporté leur soutien aux efforts du gouvernement d’Union Nationale (GNA) libyen pour asseoir son autorité à Tripoli, minée par de combats entre factions rivales.
Cette réunion des représentants de l’ONU, de l’Union européenne, de la Ligue arabe et de l’Union africaine survient au lendemain de tirs contre des manifestants dans la capitale libyenne, qui protestaient contre la présence des milices armées et appelaient au rétablissement de l’autorité du GNA après plusieurs jours d’affrontements.
Lors d’une conférence de presse, le chef de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit a annoncé que la rencontre du Caire a porté sur les « dangereux développements à Tripoli » , précisant qu’il a été « convenu d’appuyer (le GNA) dans ses efforts pour contrôler la situation sécuritaire dans la capitale, y compris la mise en application de l’accord de trêve ». Cet accord a été conclu par le GNA et des groupes armés mercredi dernier, mais a été par la suite désavoué par certains de ces groupes.
Selon Aboul Gheit, les participants à la réunion de samedi dernier, étaient prêts à « soutenir et faciliter tout mécanisme pour un dialogue entre les parties libyennes ». De son côté, l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler a jugé prématuré de lever l’embargo de l’ONU sur les armes en Libye.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est sous l’influence de groupes armés, rendant difficile un retour à la normale. En l’absence d’une armée ou d’une police régulières, les groupes armés règnent en maître dans le pays.
Le GNA, soutenu par l’ONU mais contesté par un gouvernement parallèle qui contrôle l’est du pays, a obtenu le ralliement de certaines milices depuis son entrée en fonction en mars 2016, mais plusieurs secteurs de Tripoli sont toujours hors de son contrôle.
L’Egypte avait tenté d’organiser en vain en février dernier une rencontre entre le chef du GNA Fayez al-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort des autorités de l’Est.