Hollande se dit ouvert « à toutes les propositions » sur le Franc CFA
A deux mois de la fin de son mandat, François Hollande a reçu ce mercredi à l’Elysée, le président ivoirien, Alassane Ouattara venu le remercier «pour tout ce qu’il a fait pour la Côte d’Ivoire, pour l’Afrique de l’Ouest et pour le continent africain».
Selon le communiqué de la présidence française, les deux chefs d’Etat ont parlé du Franc « CFA », utilisé par 155 millions d’habitants ouest-africains, et lié à l’euro par un système de parité fixe.
Les économistes et responsables africains sont notamment divisés sur le lien du CFA à l’Euro. Si pour certains, ce lien est considéré comme un gage de stabilité, d’autres l’accusent ouvertement de freiner le développement de l’Afrique et de lui faire perdre une part de sa souveraineté, en obligeant les Etats concernés à calquer leur politique monétaire sur celle de la zone euro.
Sur ce sujet, le président français François Hollande s’est dit ouvert « à toutes les propositions » que les 15 pays de la zone franc pourraient formuler lors de leur prochaine réunion, le 14 avril, selon un communiqué de la présidence.
La zone Franc comprend 14 pays d’Afrique subsaharienne (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Centrafrique et Tchad). Le quinzième membre est l’archipel des Comores.
Le ministre de l’Economie Michel Sapin participera à cette réunion de la zone Franc qui se tient deux fois par an, alternativement en France et dans un pays de la région.
Alassane Ouattara a également souligné le rôle joué par la France dans la lutte contre le terrorisme dans la région ouest-africaine. De son côté, François Hollande « a confirmé que la France poursuivrait, près d’un an après les attentats de Grand-Bassam, ses actions de formation au profit des forces ivoiriennes compétentes en matière de lutte anti-terroriste ».
A propos du Mali, les deux chefs d’État ont «salué les avancées que constituent la mise en œuvre des premières patrouilles mixtes» entre soldats maliens, groupes armés pro-gouvernementaux et ex-rebelles.