Sénégal : Les maires solidaire de leur collègue de Dakar incarcéré pour détournement de deniers publics
« Khalifa Sall est une personnalité dans ce pays. Vouloir le jeter en pâture comme ça, en le mettant en prison alors que le dossier est en instruction, c’est trop », a déclaré mercredi le secrétaire général de l’Association des maires du Sénégal (AMS), Mbaye Dione.
Le maire de Dakar la capitale sénégalaise a été écroué dans la soirée de mardi avec six de ses collaborateurs, au terme de son audition, il estaccusé de détournement de deniers publics et d’association de malfaiteurs.
« On pouvait continuer l’instruction et (le) mettre sous contrôle judiciaire », a poursuivi sur la radio privée Futurs médias (RFM) le responsable de l’AMS, présidée par AliouSall, frère du chef de l’Etat.
De leur côté, les membres de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) déclarent « réaffirmer leur plein soutien, leur amitié et leur solidarité à l’égard d’un grand maire qui demeure un modèle pour les élus locaux du continent africain », dans un communiqué publié mercredi.
L’AIMF, dont Khalifa Sall est le secrétaire général, fait « appel aux autorités sénégalaises pour que cette affaire soit traitée selon les règles internationalement reconnues de l’Etat de droit ».
Perçu comme un probable candidat à la présidentielle et potentiel adversaire sérieux de l’actuel chef de l’Etat Macky Sall, Khalifa Sallqui dirige la capitale du Sénégal depuis 2009 a claqué la porte du Parti socialiste (PS), formation membre de la coalition au pouvoir.
Récemment, il a annoncé une liste distincte de celle de la majorité aux législatives prévues le 30 juillet.
Maire de Dakar, Khalifa Sall est soupçonnéd’avoir utilisé abusivement, entre 2011 et 2015, de la « caisse d’avance » : une enveloppe mensuelle de 30 millions de F CFA que le maire est susceptible d’utiliser au profit des populations dans le besoin.
Un rapport d’audit de l’Inspection générale d’État (IGE) récemment transmis à la justice met en cause la probité des factures présentées pour justifier l’affectation de ces sommes.