Le Nigeria déconseille les voyages non essentiels aux Etats-Unis
Dans un contexte de durcissement de la politique migratoire par l’administration du président Donald Trump, le Nigeria déconseille à ses ressortissants d’éviter tous les voyages non essentiels aux États-Unis après le refoulement de plusieurs Nigérians titulaires de visas valides.
Les Nigérians « sans raisons impérieuses ou essentielles » devraient envisager de reporter leur voyage aux Etats-Unis», a déclaré, une conseillère spéciale du président Nigérian, pour les Affaires étrangères, Abike Dabiri-Erewa.
Selon Mme Dabiri-Erewa, le gouvernement a reçu au cours des dernières semaines «quelques cas de Nigérians avec des visas américains à entrées multiples valides qui se sont vus refusés l’entrée (dans le pays) et ont été renvoyés au Nigeria ».
Selon Mme Dabiri -Erewa, « aucune raison n’a été donnée » pour justifier la décision des services de l’immigration américains.
Le gouvernement nigérian recommande donc à ses ressortissants de reporter les voyages prévus « jusqu’à ce que la nouvelle politique d’immigration (de Washington) soit plus claire ».
Sur 2,1 millions d’immigrés africains qui vivaient aux Etats-Unis en 2015, 327.000 étaient nés au Nigeria, selon les données de l’institut de recherche américain Pew Research Center, publiées en février.
Le président américain a signé lundi, une version modifiée de son décret migratoire bloqué en justice, afin d’empêcher les ressortissants de certains pays d’entrer aux Etats-Unis. Il entrera en vigueur le 16 mars.
Six des sept pays initialement visés sont à nouveau sur la liste (Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen), l’Irak étant exempté, selon des documents publiés par le département de la Sécurité intérieure.
Les détenteurs de cartes vertes et de visas sont explicitement protégés et pourront continuer à se rendre aux Etats-Unis, a assuré le gouvernement américain.
Le président américain Donald Trump avait signé le 27 janvier un décret interdisant aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane de se rendre aux États-Unis pendant 90 jours. Il a également suspendu l’entrée de tous les réfugiés pendant 120 jours.