Le président somalien décrète l’état « catastrophe nationale » à cause de la sécheresse
Face à la grave sécheresse qui ravage la Somalie, le nouveau président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed « a appelé la communauté internationale à réagir de façon urgente à la catastrophe afin d’aider les familles et individus pour éviter une tragédie humanitaire ».
Le communiqué signé mardi par le président somalien décrète « catastrophe nationale », la grave sécheresse qui ravage le pays et qui, selon les agences humanitaires, menace de famine quelque trois millions de personnes.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que dans ce pays plus de 6,2 millions de personnes, soit la moitié de la population ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence, dont près de trois millions qui souffrent de la faim.
L’OMS a d’ailleurs averti lundi que la Somalie risquait de sombrer dans sa troisième famine en 25 ans alors que plus de 363.000 enfants sont gravement mal nourris, parmi lesquels les 70.000 les plus sévèrement dénutris ont besoin d’urgence d’une aide vitale.
Située dans la Corne de l’Afrique, la somalie est privée d’État digne de ce nom depuis plus de vingt ans. En effet le pays subit les effets pervers de la sécheresse aggravée par le conflit avec l’insurrection islamiste shebab, qui a fait des milliers de victimes.
La sécheresse a conduit à une propagation des diarrhées aiguës, du choléra et de la rougeole et près de 5,5 millions de personnes risquent de contracter des maladies transmises par l’eau.
La Somalie est, à l’instar du Yémen, du Nigeria et du Soudan du Sud où elle touche 100.000 personnes, l’un des pays les plus menacés par la famine dans le monde. Dans ces quatre pays, plus de 20 millions de personnes risquent de mourir de faim.
Selon un système mondial de classification, l’échelle IPC, la famine est déclarée dès que plus de 20% de la population d’une région a un accès très limité à la nourriture de base, que le taux de mortalité est supérieur à deux personnes pour 10.000 par jour et qu’une malnutrition aiguë touche plus de 30% de la population.