Le Zimbabwe peut de nouveau commercialiser ses pierres précieuses
Mercredi dernier, le Système de Certification du Processus de Kimberley (SCPK), l’organisme international de surveillance de la commercialisation du diamant, a annoncé avoir permis au Zimbabwe de vendre sa production sur les marchés internationaux. Cette décision intervient après plusieurs rebondissements au cours des discussions.
En fait, à cause des présumées violations des Droits de l’Homme telles que les tueries des mineurs illégaux par les forces gouvernementales, le pays du président Mugabe s’était vu interdire l’exportation de ses pierres précieuses. Il s’agissait particulièrement de celles provenant de la mine de Marange à l’Est du Zimbabwe, dont les réserves pourraient, selon certaines estimations, satisfaire le quart de la demande mondiale en diamants. Après multiples enquêtes, le SCPK, n’ayant pas trouvé de raisons assez valables pour maintenir l’interdiction, a commencé d’abord par permettre au gouvernement zimbabwéen de vendre occasionnellement des diamants.
Finalement, le SCPK a opté pour laisser libre cours à l’exportation des diamants zimbabwéens, s’opposant ainsi aux Etats-Unis et à bien de pays européens, membres de l’organisation et farouches instigateurs des sanctions prises à l’encontre de la contrée d’Afrique Australe. Selon M. Mathieu Yamba, président de l’organisme, les pays occidentaux qui sont contre le Zimbabwe « ne défendent plus la position du SCPK mais que leurs motivations ne sont plus que politiques ». C’est pourquoi, « la décision du SCPK a été prise et elle est exécutoire ».
En tout cas, la levée de cette interdiction occasionnera des entrées financières considérables pour le Zimbabwe. Car, pendant la période de sanctions, le pays s’est constitué un stock de diamants d’une valeur estimée à deux milliards de dollars américains. De quoi faire du bien à l’économie zimbabwéenne.