Désaccord sur la désignation du Premier ministre en RDC
Faute d’un accord sur le mode de désignation du Premier ministre en république démocratique du Congo (RDC), les arrangements particuliers de l’accord du 31 décembre n’ont pas été signés ce samedi comme annoncé.
Selon Mgr Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui assure la médiation dans ces tractations, « il y a encore désaccord sur le mode de désignation du futur Premier ministre, le rôle de la CENCO dans la transition, le chronogramme et l’affectation des ministères».
«Tenant compte de ces questions qui restent ouvertes, vous pouvez convenir que cet acte patriotique pourra être soumis à la signature des délégués, plus tard quand le travail sera complet», a affirmé Mgr Utembi.
La majorité insiste pour qu’une liste de cinq candidats soit présentée au président Joseph Kabila. Mais le Rassemblement, principale plate-forme de l’opposition qui doit, selon l’accord du 31 décembre, désigner le Premier ministre refuse cette option et tient à ne présenter qu’un seul nom.
L’autre point de désaccord, c’est la suite à donner à la mission des évêques.
Si la majorité présidentielle demande que les évêques cessent la médiation dès la signature des arrangements particuliers, à moins d’être à nouveau mandatés par le président Kabila, l’opposition tient à ce que les prélats accompagnent le processus jusqu’à la mise en œuvre de l’accord.
Entre-temps, des proches du Premier ministre Samy Badibanga soutiennent que celui-ci ne démissionnerait pas en débit du fait que quelques figures majeures de son gouvernement ont signé vendredi l’accord du 31 décembre.
Badibanga, nommé le 19 décembre, il est issu de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), parti d’Etienne Tshisekedi. Mais il a été rejeté par sa famille politique pour avoir pris part au dialogue national, boycotté par la majeure partie de l’opposition. Sa nomination a été suivie d’émeutes dont le bilan approche une cinquantaine de morts.