L’interdiction aux policiers zambiens d’épouser des étrangers soulève des débats
Une circulaire du chef de la police zambienne, interdisant à tous ses agents de se marier avec un étranger pour des raisons de « sécurité », est jugée « discriminatoire » et soulève des débats dans le pays.
En Zambie, l’interdiction aux policiers, comme aux militaires, de convoler avec un étranger est imposée par la loi depuis de nombreuses années. Mais, aux dires mêmes des chefs de la police, elle était de moins en moins respectée, d’où le récent rappel à l’ordre.
« Ce qui nous a motivés (…) c’est que nous avons réalisé que certains de nos policiers violent la loi », a expliqué à la presse une porte-parole de la police, Ester Katongo.
« Les questions de sécurité sont délicates et nous ne pouvons pas laisser les hommes en uniforme se marier avec des femmes de pays étrangers », poursuit-elle.
Le document datant du 11 janvier sous la forme d’une circulaire, largement diffusé par les médias zambiens indique que » le haut-commandement de la police a décidé qu’aucun policier ne doit épouser un étranger ».
« En conséquence, ceux déjà mariés avec des étrangers doivent déclarer leur conjoint étranger à l’inspecteur général de la police dans un délai d’une semaine, faute de quoi ils feront l’objet d’une sanction disciplinaire », menace, la note de l’inspecteur général KakomaKanganja.
Mais la Commission des droits de l’Homme s’est saisie du dossier et a réclamé l’annulation de ladite loi qu’elle qualifie de « peu compatible avec le respect des droits de l’Homme ». Pour son porte-parole, « cette mesure révèle un préjugé (contre les étrangers) et est discriminatoire ».