Présidentielle : Le Kenya se dote d’une nouvelle commission électorale
La présidence kényane a annoncé mercredi dans un communiqué, la mise en place d’une nouvelle commission électorale en remplacement de la précédente jugée partisane par l’opposition, à huit mois des prochaines élections présidentielles au Kenya.
Les sept membres de la nouvelle commission électorale (IEBC), dernière étape d’un long processus de nominations, ont été désignés par le président kényan Uhuru Kenyatta, candidat à sa réélection le 8 août prochain.
La présidence assure que « ce processus de reconstitution (de la commission) s’est fait sur une base bipartisane et donne une nouvelle vie à cet organisme électoral tout en restaurant la confiance dans sa capacité et sa compétence à remplir ses mandats constitutionnel et statutaire ».
La nouvelle commission sera présidée par un avocat de formation originaire de l’ouest du pays, Wafula Wanyonyi Chebukati. Il sera secondé par six commissaires: trois femmes et trois hommes. Leur nomination intervient alors que le pays vient de lancer une vaste opération d’enregistrement des électeurs, qui s’achèvera le 14 février.
Environ 15,9 millions de Kényans sont déjà inscrits sur les listes électorales. Mais la Commission espère que 4 à 6 millions d’électeurs supplémentaires, sur ces 9 millions de non-inscrits, s’enregistreront sur les listes électorales.
Sous la pression de l’opposition qui avait dénoncé, lors de manifestations, le caractère partisan de la précédente commission qui avait démissionné en octobre 2015.
Uhuru Kenyatta, qui avait remporté la présidentielle de 2013 par une marge d’environ 800.000 voix, briguera un second mandat à la tête d’une alliance rassemblant deux des principales ethnies du pays, les Kikuyu, dont il est issu, et les Kalenjin à laquelle apparient le vice-président William Ruto.
La coalition d’opposition Nasa, nouvellement formée et qui n’a pas encore désigné son candidat, rassemble notamment trois autres importants groupes, les Luo, les Luhya et les Kamba.