Le président béninois espère une résolution de la crise gambienne avant le 19 janvier
En visite de travail mercredi à Abidjan, le président béninois, Patrice Talon, a déclaré qu’il espérait être présent le 19 janvier à Banjul, en compagnie du président ivoirien, Alassane Ouattara, pour l’investiture du président élu de la Gambie, Adama Barrow.
Il s’est félicité à la même occasion, des dernières déclarations rassurantes du président sortant de la Gambie, Yahya Jammeh. Le président Béninois fait référence à la dernière déclaration télévisée de Jammeh qui a dénoncé « des ingérences étrangères sans précédent » dans son pays mais appelé à un règlement pacifique du contentieux électoral.
Elle intervient également avant la venue d’une mission la Cédéao, pour le convaincre de céder le pouvoir le 19 janvier, une visite initialement prévue mercredi mais reportée à ce vendredi « à sa demande », selon la présidence du Nigeria.
A la sortie d’un entretien avec son homologue ivoirien ce jeudi, Talon a déclaré à la presse que les chefs d’Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), sont «en train de trouver les voies de convergence pour que dans cette petite crise qu’il y a en Gambie (…) on trouve une solution ».
Par ailleurs, les députés nigérians ont appelé ce jeudi l’exécutif à envisager d’offrir l’asile politique au président Yahya Jammeh, « comme moyen de mettre fin à l’impasse politique en Gambie ».
La Gambie traverse une crise depuis que Jammeh a annoncé le 9 décembre qu’il ne reconnaissait plus les résultats de l’élection présidentielle du 1er décembre, une semaine après avoir pourtant félicité rival l’opposant Barrow pour sa victoire.
Depuis ce revirement, le président sortant subit de nombreuses pressions extérieures, notamment de la Cédéao, de l’Union africaine (UA) et de l’ONU, pour quitter le pouvoir à la fin de son mandat, qui se termine le 18 janvier.