Les évêques catholiques proposent ce jeudi une solution médiane en RDC
La Conférence épiscopale nationale du Congo (Ceno), proposera ce jeudi, une solution médiane pour dissiper les divergences qui persistent dans les négociations directes à Kinshasa sur la crise qui sévit en République Démocratique du Congo (RDC), où les manifestations ont fait depuis mardi dernier, au moins une dizaine de mort selon les autorités.
Les évêques catholiques de la RDC qui assurent la médiation, vont remettre ce jeudi un projet d’accord aux 16 délégués de deux tendances retenues à la commission restreinte qui poursuit ses travaux à Kinshasa.
La Ceno pressait les participants à son dialogue, de trouver un accord avant la fête de noël, mais des divergences demeurent notamment sur les limites des pouvoirs du président sortant Joseph Kabila, dont le dernier mandat constitutionnel est terminé le 19 décembre, et sur la date des élections.
L’opposition qui avait boycotté le dialogue organisé autour du médiateur de l’Union Africaine, Edem Kodjo, propose un régime spécial sans ou avec Kabila mais avec des pouvoirs sensiblement réduits, et des élections en 2017.
La majorité au pouvoir soutenue par quelques opposants, tient par contre à l’accord signé en octobre et qui renvoie les élections à avril 2018. Ce camp s’accroche également à l’arrêt de la Cour constitutionnelle qui veut que le président Kabila reste à son poste en attendant qu’un nouveau chef de l’Etat soit élu, ce qui impliquerait la conservation de la totalité de ses pouvoirs.
Georges Kapiamba de la société civile congolaise qui est parmi les 16 membres de la commission restreinte, affirme avoir l’espoir que les parties parviendront à un accord avant Noël, comme l’ont demandé les évêques.
« Les évêques y travaillent sérieusement mais ils ont insisté pour que chaque camp agisse avec responsabilité en faisant preuve de patriotisme et en prenant en compte l’esprit de la population et surtout ses attentes », affirme Kapiamba.
En attendant, le porte-parole du gouvernement français Stéphane Le Foll a déclaré mercredi que Paris envisage de réclamer de nouvelles sanctions européennes contre le président congolais Joseph Kabila qui se maintient au pouvoir malgré l’expiration de son mandat.
Mardi, la France s’était déjà déclarée « préoccupée » par les violences dans les deux plus grandes villes de la RDC, et a appelé les autorités congolaises à « agir dans le respect des droits de l’Homme ».