Toujours pas d’accord en RDC à la veille de la fin du mandat de Kabila
Les évêques catholiques en République Démocratique du Congo (RDC) ont annoncé samedi, que des solutions consensuelles n’ont pas été trouvées dans les commissions traitant de la gouvernance et des institutions et dans celle en charge du processus électoral, à la veille de la fin du mandat du président sortant, Joseph Kabila.
Ils ont levé la séance et se sont donnés, rendez-vous pour mercredi 21 décembre, en attendant le retour du président et du vice-président de la Conférence épiscopale nationale des évêques (Cenco) qui sont au Vatican à Rome, pour une audience avec le Pape.
Les travaux devront continuer dans ces commissions sous la coordination du secrétariat technique de la Cenco, en présence des évêques modérateurs restés à Kinshasa.
La Cenco annonce qu’elle poursuivra pendant ce temps les contacts aussi bien avec le pouvoir qu’avec l’opposition signataire de l’accord du dialogue de septembre et octobre derniers et celle qui l’avait boycotté.
Cette annonce des évêques constitue un aveu d’échec pour certains participants au dialogue. Après la suspension des pourparlers pour sortir de la crise politique, Kinshasa était dans l’expectative dimanche, à la veille de la fin du mandat du président Kabila, sous forte surveillance policière et militaire.
En milieu de matinée, les barrages routiers nocturnes mis en place vendredi par les forces de l’ordre avaient été levés et des blindés de la Garde républicaine (GR) ont été déployés depuis samedi à proximité du palais présidentiel.
Par ailleurs, sur instruction des autorités de Kinshasa, les réseaux sociaux devraient être filtrés ou coupés à compter de 23H59 dimanche.
La RDC traverse une crise politique profonde depuis la réélection de Kabila en novembre 2011 lors d’un scrutin marqué par des fraudes massives. La Constitution lui interdit de se représenter.
Lors de sa prière de dimanche, le pape François a demandé à tous les fidèles de prier pour que le dialogue politique en RDC se déroule « avec sérénité pour éviter tout type de violence », « pour le bien de tout le pays ».