La CEEAC favorable à un report de la présidentielle en RDC
La communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) s’est prononcée ce mercredi, sur la crise en République démocratique du Congo (RDC), demandant à tous les partis politiques du pays d’accepter l’accord sur le report de la présidentielle.
Au cours du 8ème sommet extraordinaire de ses chefs d’Etats et de gouvernement à Libreville, la capitale gabonaise, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba et ses homologues du Tchad, Idriss Déby Itno, du Rwanda, Paul Kagamé et de la Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra ont également félicité le Tchad et le Cameroun dans leurs efforts contre Boko Haram.
Les quatre Chefs d’Etat réunis à ce sommet, ont fait un tour d’horizon sécuritaire et politique dans le cadre d’une conférence de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale, selon le communiqué final.
Ils étaient au total onze pays représentés avec le vice-président du Burundi, les Premiers ministres du Cameroun, du Congo, de Guinée-Equatoriale et de Sao Tomé et les ministres des Affaires étrangères d’Angola et de la RDC.
Sur la situation de crise que traverse la RDC, « la conférence a demandé aux forces politiques et sociales qui ne l’ont pas encore fait d’adhérer à l’accord politique du 18 octobre 2016, en vue de renforcer la cohésion sociale et l’organisation d’élections démocratiques apaisées » dans ce pays.
Cet accord conclu entre la majorité présidentielle et une partie jugée non représentative de l’opposition, prévoit entre autres, le report de l’élection présidentielle au mois d’avril 2018, au lieu du 20 décembre 2016 comme le prévoit la Constitution.
Obtenu à l’issue d’un « dialogue national » boycotté par le « Rassemblement » réuni autour de l’opposant historique, Étienne Tshisekedi, l’accord politique est également contesté par cette frange majoritaire de l’opposition qui demande le départ de joseph Kabila, le 20 décembre, date de la fin de son deuxième et dernier mandat.
La CEEAC veut par ailleurs, « déployer une mission » en Centrafrique « en vue de soutenir les efforts de reconstruction post-conflit de cet Etat-membre, en collaboration avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux ».