Un groupe rebelle soudanais s’engage à ne plus utiliser d’enfants-soldats
Un important groupe rebelle soudanais a pris l’engagement ce mercredi, de ne pas recruter de force ou utiliser des enfants mineurs dans les conflits armés, en signant un plan d’action avec l’ONU à Genève.
Il s’agit de la branche nord du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM-N) qui vient de signer ledit engagement au Palais des Nations Unies à Genève.
La Représentante spéciale de l’ONU pour les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui a annoncé à la presse que les Nations unies sont en train de finaliser un accord similaire avec trois autres groupes rebelles soudains au Darfour.
Il s’agit notamment du Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM), l’Armée de libération du Soudan-Abdel Wahid Nour (SLA-AW) et le groupe de l’Armée de libération du Soudan (ALS) du chef Minni Minnawi.
Mme Zerrougui a espéré que ce plan d’action permette à l’ONU d’obtenir un « plein accès » aux régions concernées afin de dresser un véritable état des lieux, et vérifier si des enfants étaient ou non, utilisés ou enrôlés par le SPLM-N. Car le manque d’accès empêchait de chiffrer correctement l’étendue du problème, selon le représentant de l’Unicef au Soudan, Abdullah Fadil.
Pour sa part, le président du SPLM-N, Malik Agar a déclaré, que son mouvement est « très attaché à ce document ». Selon lui, l’utilisation des enfants durant les conflits n’est pas le fruit d’une « pratique volontaire » des parties, mais un « effet du conflit ».
L’ancien gouverneur du Nil Bleu devenu chef du SPLM-N, a même indiqué que son groupe était favorable à la venue de l’ONU, soulignant que c’est « le gouvernement (qui) ne donne pas accès à l’ONU pour aller dans ces régions ».
Dans son dernier rapport 2015, Mme Zerrougui fait état de seulement quelques dizaines de cas d’enfants recrutés de force ou utilisés par les forces armées et les rebelles au Soudan.
Depuis octobre dernier, les discussions de paix entre le SPLM-N et le gouvernement de Khartoum, sont suspendues.