Les règles de l’UEMOA plombent l’industrialisation du Mali
L’Organisation patronale des industriels du Mali (OPI) dénonce des règles de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui, selon elle, plombent le secteur industriel du pays.
«Pour faire passer la contribution de l’industrie malienne au PIB national de 5% actuellement à 11%, il faut exploiter les filières porteuses, notamment au niveau de la transformation agro-alimentaire et valoriser les ressources naturelles, minérales ou agricoles… malheureusement, une grande partie de ces productions agricoles (coton, riz, bétail…) sont exportées sans aucune valeur ajoutée, pour booster la croissance économique», déplore Cyril Achcar, le président de l’OPI, dans un livre blanc publié ce lundi à Bamako.
Les responsables de l’OPI indexent également l’inégalité des chances dans le Marché commun de l’UEMOA, qu’ils considèrent comme étant l’un des handicaps du secteur industriel au Mali qui compte 800 entreprises industrielles.
Ainsi, le marché commun, surtout les règles qui y garantissent un accès égal à tous les produits manufacturés de la sous-région, « plombent les efforts des investisseurs maliens».
«L’UEMOA a été mal pensée du point de vue textes, et n’a conduit qu’à une désindustrialisation du Mali et à l’industrialisation des pays côtiers…», a déploré Cyril Achcar, affirmant que son pays s’est plutôt, désindustrialisé ces quinze dernières années.
L’UEMOA a préconisé des mesures volontaristes en faveur de l’investissement, à travers la suppression de certains impôts et taxes et la diminution d’autres comme la TVA sur les produits manufacturés locaux.