Malnutrition : Des experts appellent depuis Nairobi à un partenariat public-privé
Plusieurs experts de l’agriculture réunis à Nairobi, la capitale du Kenya, ont appelé à un partenariat entre le gouvernement et le secteur privé afin de lutter efficacement contre la malnutrition dans le monde.
Chris Policinski, directeur général de la coopérative agricole basée aux États-Unis, Land O’Lakes Inc., a souligné que l’unification des efforts est la meilleure approche pour lutter efficacement contre la malnutrition dans le monde.
«Avec l’aggravation de la situation de malnutrition dans le monde, nous devons commencer à penser en grand et sur le long terme, pour aider à sauver les populations vulnérables», a indiqué Policinski lors d’une conférence internationale sur la malnutrition.
Selon Catholic Relief Services (CRS), la malnutrition tue chaque année 3 millions d’enfants de moins de cinq ans, et coûte des milliards de dollars en perte de productivité et en frais de santé à l’échelle mondiale.
Les marchés des pays en développement ont besoin d’une intervention de nombreux entrepreneurs, a souligné Policinski, précisant qu’«il y a beaucoup de céréales et d’autres denrées alimentaires qui sont gâchées dans le monde en développement, et qui renferment le potentiel pour réduire la malnutrition, si elles sont mobilisées par des entrepreneurs».
Pour la majorité des pays africains qui diversifient leurs sources de revenus, traditionnellement basées sur l’agriculture, les entrepreneurs seront aussi un moteur essentiel, a-t-il suggéré.
Le directeur de l’unité de Nutrition et de Diététique au sein du ministère kényan de la Santé, Gladys Mugambi, a noté que le Kenya était en phase de réaliser quatre des cinq objectifs fixés par l’Assemblée mondiale de la santé en matière de santé maternelle et infantile.
Mais le pays a encore beaucoup à faire, car 26% des enfants kényans de moins de cinq ans sont atrophiés, tandis que 4% d’entre eux ont un besoin urgent de soins et d’aide alimentaire.
Aussi, la prévalence croissante de la surcharge pondérale et de l’obésité ont également entraîné une augmentation rapide des maladies non transmissibles, qui représentent désormais la cause de 27% des décès chez les Kenyans âgés de 30 à 70 ans.