Cameroun: L’excès de vitesse serait la cause du déraillement du train de la Camrail
Le président de l’entreprise Bolloré Africa Railways, Eric Melet a affirmé ce mardi, que le train qui a déraillé vendredi dernier au Cameroun, circulait à une vitesse « anormalement élevée », tandis que des enquêtes judiciaire et gouvernementale sont en cours.
Le déraillement du train a fait 79 morts et des dizaines de blessés, selon un bilan provisoire, alors que des témoins et des secouristes parlent d’une centaine de victimes, et de nombreux blessés, dont certains sont mutilés.
Le président de Bolloré Africa Railways, qui regroupe les activités ferroviaires du groupe Bolloré en Afrique a fait observer que « sur une partie du parcours proche de la gare, où s’est produit le déraillement, on a des vitesses qui sont anormalement élevées par rapport aux vitesses qu’on devrait avoir ».
En effet, dans les zones de ralentissement, à l’entrée des gares, en général les limitations de vitesse sont aux alentours de 40-50 km/h selon les zones et « la vitesse de circulation du train sur le parcours normal est selon les séquences de 80-90 km/h, a-t-il expliqué. Or, a-t-il ajouté, « on a des éléments qui semblent montrer que le train en approche était à une vitesse de l’ordre de 80-90 km/h dans des zones où il aurait dû être à des vitesses beaucoup plus basses ».
Peu après le drame, les victimes témoignaient que c’est une surcharge du train qui était la principale cause de son déraillement. Mais, selon Melet, une éventuelle surcharge du train de la société ferroviaire Camrail, filiale de Bolloré, n’est pas établie.
L’effondrement d’un pont sur l’axe routier reliant les deux villes Yaoundé et Douala, interrompant toute la circulation a obligé les voyageurs à se rabattre en masse sur la liaison ferroviaire. Le train qui assurait la liaison entre ces deux villes a déraillé près de la gare d’Eseka, située à 200 km au sud de Yaoundé.