RDC : le report de la présidentielle confirmé pour avril 2018
Les participants au « dialogue national » engagé en République démocratique du Congo (RDC) et qui est boycotté par la majeure partie de l’opposition, ont conclu ce lundi, un accord portant sur le report de l’élection présidentielle jusqu’au mois d’avril 2018.
Le nouvel accord maintient dans ses fonctions, le président sortant, Joseph Kabila, jusqu’à cette date fixée alors que son mandat s’achève en décembre prochain et par conséquent la Constitution lui interdit de se représenter pour un nouveau mandat.
Lors d’une plénière, Vital Kamerhe, co-modérateur du « dialogue politique national inclusif » pour le compte de la frange de l’opposition participante, a indiqué que « la présidentielle aura lieu le 29 avril 2018 et la passation des pouvoirs entre le président entrant et le président sortant le 9 mai ».
Cette annonce intervient dans une atmosphère morose. En effet, le «rassemblement», grande coalition de l’opposition, menée par Etienne Tchisekedi, prévoit déjà des manifestations, dont des opérations « journée ville morte» pour obliger l’actuel locataire du palais présidentiel à respecter le délai constitutionnel.
Ce lundi, l’Union Européenne a « vivement condamné » les récentes violences meurtrières dans le pays et n’exclut pas de possibles sanctions contre le régime de Kabila, si des élections ne sont pas rapidement organisées en 2017.
Les violences des 19 et 20 septembre dernier, les pires qu’ait connues Kinshasa depuis janvier 2015, ont fait au moins 50 morts selon l’ONU. Afin d’éviter de nouvelles violences, des représentants de la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) sont depuis dimanche et jusque jeudi en RDC pour réitérer son appel au calme et à la retenue.
La délégation de la CPI devait rencontre notamment des représentants officiels de la RDC, des membres de partis politiques, de la société civile et la presse.