Le Burkina demande à la France la levée du secret-défense dans l’affaire Sankara
Selon les vœux de la famille Sankara, la justice militaire du Burkina Faso a demandé à la justice française, la levée du secret-défense afin de déterminer le rôle éventuel que la France aurait joué dans l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara, le 15 octobre 1987.
Selon, Bénéwendé Stanislas Sankara, membre du collectif d’avocats de la famille du « père de la révolution » burkinabé, « une commission rogatoire a été (transmise) à la justice française pour l’audition d’un certain nombre de personnes, mais aussi pour demander la levée du secret-défense’’.
Des députés burkinabè et la veuve de Thomas Sankara, Mariam avaient déjà réclamé sans succès, à la France de lever le secret-défense dans ce dossier et d’ouvrir une enquête parlementaire.
Dans le cadre, des procédures judiciaires engagées par les nouvelles autorités du Burkina Faso, quatorze personnes ont été inculpées pour leur rôle présumé dans l’assassinat du président Thomas Sankara.
Son tombeur, l’ex-président burkinabé, Blaise Compaoré, chassé par la rue, le 31 octobre 2014, après 27 ans au pouvoir, s’est réfugié en Côte d’Ivoire. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la justice burkinabé, après son inculpation pour «assassinat, recel de cadavre et attentat à la sûreté de l’Etat».
«Le mandat d’arrêt lancé contre Blaise Compaoré n’a jamais été annulé et on veut qu’il vienne répondre des actes posés», a lancé l’avocat de la famille Sankara.
«En 22 mois, il y a eu quatorze inculpations, plus de 100 auditions de témoins. C’est un record. Nous estimons qu’il y a une avancée significative» dans ce procès, s’est-il réjouit.
Le dossier était resté au point mort pendant toutes les années au pouvoir de Compaoré.