Le président Mugabe promet assouplir les lois « d’indigénisation »
Au Zimbabwe, les lois controversées dites «d’indigénisation», qui obligent les entreprises étrangères à céder la majorité de leurs parts à des investisseurs locaux, va être assoupli, d’après le président zimbabwéen, Robert Mugabe.
Mugabe a annoncé en ouverture de la session annuelle du Parlement, que cette loi devra être amendée afin qu’elle soit en conformité avec la politique annoncée, alors qu’en mars dernier, le gouvernement zimbabwéen avait menacé de fermeture toute entreprise étrangère présente sur le territoire zimbabwéen qui ne respectait pas ce texte controversé.
Ce jeudi, Robert Mugabe a rappelé la gravité des difficultés économiques que traverse son pays depuis plusieurs années. « Notre économie fait face à de nombreux défis, une faible demande, peu de liquidités, de hauts taux d’intérêt, un manque d’investissements directs étrangers et peu de marge au niveau fiscal », a égrené le chef d’Etat zimbabwéen.
« En conséquence, l’économie a graduellement reculé et une croissance de 1,2% est désormais prévue en 2016 », a-t-il ajouté.
Cette grave crise nourrit depuis plusieurs mois une vague de contestation anti-gouvernementale dans un pays que le vieux Mugabe dirige d’une main de fer depuis 1980. Les autorités ont réagi en interdisant les manifestations dans la capitale Harare.
Dans la liste des lois qu’il veut soumettre lors de la nouvelle session du Parlement, le président a évoqué jeudi un texte pour combattre la cybercriminalité. Ce projet de loi est vivement critiqué par les militants des droits de l’Homme et de la société civile à la pointe du mouvement actuel de protestation, très actif sur les réseaux sociaux.