Les Cap-verdiens votent dans le calme leur nouveau président
Les Cap-verdiens se sont rendus ce dimanche aux urnes, pour élire leur nouveau président, un scrutin pour lequel le président sortant, Joaquim Carlos Fonseca en lice contre deux candidats indépendants, est donné grand favori.
Au total, 314.000 résidents de l’archipel et 47.000 Cap-verdiens vivant à l’étranger sont inscrits sur les listes électorales.
Fonseca, 66 ans, candidat du Mouvement pour la Démocratie (MPD- parti libéral au pouvoir), est le grand favori de ce scrutin. Il est opposé à deux candidats indépendants, Joaquim Monteiro, 76 ans, qui avait remporté 2,1% des voix à la présidentielle de 2011, et l’universitaire Albertino Graça, 56 ans.
A Praia, la capitale, les opérations de vote se sont déroulées dans le calme. Un second tour est prévu si aucun des trois candidats n’obtient pas la majorité absolue.
Le Parti africain de l’indépendance du Cap-Vert (PAICV, ex-parti unique socialiste), habitué à ces élections, n’a pas présenté de candidat. Ce qui facilite la tâche au chef de l’Etat sortant, Fonseca qui est crédité par les sondages de quelque 70% des voix.
Le PAICV, défait aux élections législatives après 15 ans à la tête du pays, puis aux municipales du 5 septembre, a décidé de ne pas donner de consignes de vote à ses militants.
Le président sortant avait été élu au second tour en août 2011 avec plus de 54% des voix, face à Manuel Inocencio Sousa, du PAICV.
Le scrutin était supervisé par 29 observateurs de l’Union africaine (UA) et une vingtaine de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Cet archipel d’Afrique de l’Ouest, ancienne colonie portugaise, considéré comme un « modèle de démocratie » sur le continent, est réputé pour sa stabilité politique et sa bonne gouvernance.
Il est doté d’un régime semi-parlementaire dans lequel l’exécutif est dominé par le Premier ministre, le président jouant davantage un rôle d’arbitre.