Ali Bongo investi pour un second septennat mardi
Confirmé dans ses fonctions par la Cour constitutionnelle, le président gabonais Ali Bongo Ondimba, sera investi ce mardi, au palais présidentiel du bord de mer, a annoncé la présidence, sans aucune précision sur l’heure et la liste des invités attendus.
Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a annoncé lundi l’envoi à Libreville d’une « délégation de haut niveau » pour le représenter à la cérémonie d’investiture du président réélu du Gabon, Ali Bongo. Il s’agt d’“apporter un message d’apaisement’’ de la Côte d’Ivoire, a-t-il aouté, précsant que son agenda ne lui a pas permis «d’effectuer le déplacement».
La cour constitutionnelle du Gabon a confirmé le verdict de la commission électorale, modifiant cependant les scores de Ali Bongo réélu avec 50,66% des voix contre 47,24% pour son principal rival, Jean Ping.
«On ne prête pas serment à la hussarde en cachette», a ironisé Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, le porte-parole de son rival, Jean Ping déclaré perdant qui avait annoncé qu’il recevrait à son domicile le corps diplomatique ce lundi après-midi.
Cette rencontre n’aura finalement pas eu lieu, les ambassadeurs ont eu un empêchement, a justifié son porte-parole.
Jean Ping avait lancé samedi dernier un appel à la communauté internationale, sans préciser ce qu’il attend concrètement d’elle, tous les recours légaux au Gabon étant épuisés.
La validation de la victoire de Ali Bongo a été diversement appréciée par la communauté internationale.
«La France constate que l’examen des recours n’a pas permis de lever tous les doutes», selon son ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault. L’Union africaine (UA), les Nations unies, les Etats-Unis et le Maroc ont «pris acte» de la décision de la Cour.
En revanche, seuls les présidents sénégalais Macky Sall et camerounais Paul Biya ont félicité Ali Bongo pour sa réélection.
La secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, estime qu’il faut tirer tous les enseignements nécessaires de cette grave crise poste-électorale, exhorte l’ensemble des acteurs politiques gabonais à prendre acte et à tout engager, tout mettre en œuvre pour qu’émerge une solution politique durable, dans l’intérêt supérieur du Gabon.
Par ailleurs, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a assuré que son pays était prêt à accueillir comme prévu, la Coupe d’Afrique des Nations de football du 14 janvier au 5 février 2017.
«A l’heure où nous parlons, il n’y a pas de raisons pour que cette coupe ne se tienne pas chez nous. Les stades seront prêts et nous aurons de beaux matches», a dit le président Bongo.