Afrique du Sud: Le gouvernement promet de mettre fin aux manifestations sur les campus
Le gouvernement sud-africain a traité d’actes de « hooliganisme » l’intensification des « manifestations violentes » dans les universités après l’annonce de l’augmentation des frais de scolarité pour 2017, tout en promettant de mettre fin aux protestations.
Mardi et mercredi, des heurts avaient opposé des étudiants à la police et aux agents de sécurité à Johannesburg. Des bâtiments universitaires ont été endommagés. Le ministre sud-africain de l’Enseignement supérieur Blade Nzimande s’est dit « inquiet de l’intensification des manifestations violentes ».
Ceci en particulier à l’université de Witwatersrand (à Johannesburg), par des étudiants qu’il a qualifié de « marginaux et solitaires qui exploitent la situation en se livrant à des actes de hooliganisme et des actes criminels ». Jeudi, sur le campus de Pietermaritzburg dans la province du KwaZulu-Natal (est), l’entrée d’une résidence étudiante a été incendiée et des heurts ont opposé manifestants et policiers, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes.
Les cours ont été suspendus jusqu’à la fin de la semaine. « Je n’attendrai pas impassible d’autres dégâts, d’autres blessés et au final des morts avant d’agir contre la violence sur les campus », a prévenu le ministre. Il a par ailleurs justifié encore une fois son feu vert à une hausse des frais universitaires, limitée à 8%, pour l’année 2017.
Les universités sud-africaines « ont besoin de milliards de rands (dizaines de millions d’euros) pour fonctionner et continuer à préparer nos étudiants » à entrer sur le marché du travail, a-t-il expliqué. Le mouvement de protestation a gagné cette semaine plusieurs universités du pays. Outre Johannesburg, les cours sont suspendus à Pretoria, au Cap et à Bloemfontein (centre).
L’an dernier, un mouvement de contestation similaire avait embrasé les campus sud-africains et contraint le gouvernement à geler la hausse des frais pour l’année 2016.