Côte d’Ivoire et Ghana s’engagent à la lutter contre le travail des enfants dans la cacao-culture
La cote d’ivoire et le Ghana, premiers producteurs mondiaux de cacao se sont engagés mardi à lutter ensemble contre le travail des enfants dans la cacao-culture, à travers un accord de coopération signé à Abidjan par Dominique Ouattara et Lordina Mahama, premières dames de Côte d’Ivoire et du Ghana.
Du fait de leur position de leader mondial dans le cacao culture, les deux pays utilisent une forte main d’œuvre dans la production et sont en conséquence « particulièrement exposés à la question des pires formes de travail des enfants dans la cacao-culture », selon Mme Ouattara, très en pointe dans la lutte contre le travail des enfants.
« C’est pourquoi nous avons décidé de fédérer nos efforts pour protéger nos enfants », a-t-elle expliqué.
Les signataires ont, lors de cette cérémonie, « dénoncé avec fermeté le fait que ceux qui se livrent à la traite des enfants, profitent de la vulnérabilité sociale et économique des familles et des enfants dans le but de les exploiter en ayant recours à la force, à l’enlèvement, à la fraude ou à la tromperie ».
Le Ghana et la Cote d’Ivoire représente 60% de la production mondiale de cacao. Pour préserver leur acquis, les deux pays ont convenu du renforcement de la coopération de police et de gendarmerie.
La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, avait présenté en mai dernier, un nouveau projet en vue de sauver plus de 5.000 enfants « vulnérables » des plantations de cacao dans le cadre du plan d’action national de lutte (PFTE) contre les « pires formes de travail des enfants ».
Intitulé « Eliminer le travail des enfants dans la cacao-culture (Eliminating Child Labor In Cocoa – ECLIC en anglais) », ce projet est financé par le département américain du Travail à hauteur de 4,5 millions de dollars sur cinq ans.
Le cacao ivoirien représente environ 40% des parts du marché mondial et 15% du PIB du pays. Selon la Banque mondiale, l’or brun représente les deux tiers des emplois et des revenus de la population de ce pays.
La Côte d’Ivoire est aussi considérée comme une importante destination régionale du trafic d’enfants en provenance des pays frontaliers. Les enfants y viennent pour travailler dans l’agriculture.