RDC : L’appel de l’opposition à une journée sans école largement suivi
Ce lundi 5 septembre, jour de la rentrée des classes en République démocratique du Congo (RDC), la quasi-totalité des salles de classe sont restées vides, suite à l’appel de l’opposition pour une journée sans école.
L’UDPS a appelé à une journée sans école ce lundi dans le but d’attirer l’attention sur les dysfonctionnements du système éducatif, réclamer un meilleur accès à l’enseignement, et pour que l’école soit vraiment gratuite dans le pays.
La plupart des écoles de la capitale Kinshasa n’ont pas été prise d’assaut par les parents, les enseignants et les élèves. Si certains acteurs du système scolaire et certains parents ont suivi le mot d’ordre du rassemblement de l’opposition, pour d’autres par contre, c’est plutôt la peur qui justifie leur absence.
Selon un chef d’établissement «Ils ont jeté des tracts dans les quartiers, certains ont voulu suivre et d’autres ont eu peur de venir».
Tous les acteurs sont d’avis sur le fait que le système scolaire du pays souffre de plusieurs maux, notamment le trop faible niveau de rémunération des enseignants, les difficultés des parents à débourser les frais de scolarité de leurs enfants, et les retards enregistrés dans le paiement des salaires.
De nombreux parents n’ont tout simplement pas ou plus les moyens de payer les frais scolaires, les fournitures, les uniformes pour permettre à leurs enfants de se présenter en ce premier jour de la rentrée scolaire.
La société civile du Sud-Kivu a d’ailleurs appelée à une rentrée blanche à partir de ce lundi pour obtenir suppression de la prime payée par les parents pour remplacer ou compléter le salaire de l’enseignant.
Pour le gouvernement congolais, l’appel de l’opposition au boycott de la rentrée des classes est «antipatriotique». Le porte-parole du gouvernement parle de «prise d’otage, un crime que d’utiliser les enfants en politique».