Sommet africains sur la piraterie maritime en Octobre à Lomé
Les dirigeants africains ont promis de se réunir du 10 au 15 octobre en sommet extraordinaire à Lomé, la capitale du Togo, pour «adopter une charte en vue de lutter efficacement contre la piraterie maritime», a annoncé ce mardi, leministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey.
«C’est la première fois que les chefs d’Etat et de gouvernement des 54 pays membres de l’Union africaine se réuniront sur une thématique si importante, celle de la sécurité et de la sûreté maritime et le développement en Afrique», a déclaré Dussey, précisant que le véritable enjeu de ce sommet sera «la charte qui sera adoptée à Lomé».
La rencontre qui devait se tenir initialement en novembre 2015, a été reportée en raison du retard accusé dans les travaux de réfection de l’hôtel qui devait abriter ces assises.
« Tous les pays sont conscients du danger que représentent les actes criminels en mer. Le Togo a mobilisé tous ses partenaires bilatéraux et multilatéraux afin de réussir ce challenge continental», a indiqué le chef de la diplomatie togolaise.
«La charte de Lomé sera un véritable texte juridique contraignant, avec plusieurs avantages pour les pays africains», a-t-il expliqué, rappelant qu’au moins 205 attaques de navires ont été enregistrées dans le Golfe de Guinée de 2005 à mai 2016.
La zone côtière qui s’étend du Sénégal à l’Angola est devenue, selon les experts, la nouvelle plaque tournante de la piraterie maritime en Afrique, prenant le relais du golfe d’Aden où le phénomène a quasiment disparu devant le déploiement d’une force militaire internationale.
Pour l’instant, seules quelques initiatives nationales, bilatérales ou régionales sont entreprises pour faire face à la piraterie dans le golfe de Guinée.
Au moins 2.423 navires ont fréquenté les eaux togolaises de janvier à juillet 2015 et 2.307 pendant la même période cette année, contre moins de 500 navires avant 2013.