Ticad VI : le Japon s’engage à investir 30 milliards de dollars en Afrique
L’Industrialisation de l’Afrique, l’amélioration des soins de santé et la stabilité du continent étaient au centre de la 6ème édition du Tokyo International Conference on Africa Developpement (TICAD VI) qui s’est achevée ce dimanche à Nairobi, la capitale du Kenya.
Le japon qui entend se repositionner sur le continent face à la concurrence de son voisin chinois n’a pas manqué de faire des promesses d’investissements importants en Afrique.
A l’ouverture des travaux, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a annoncé à que son pays va investir 30 milliards de dollars (27 milliards d’euros) en Afrique sur les trois prochaines années, dont 10 milliards dans le développement des infrastructures.
Le sommet a été marqué ce dimanche, par la signature de plus de 70 protocoles divers et accords commerciaux entre le secteur privé japonais et des sociétés africaines en présence de plusieurs chefs d’Etat africains.
Ces accords visent à accélérer le développement sur le continent de la transformation des matières premières et de la manufacture, ont annoncé le premier ministre Japonais et le président kenyan Uhuru Kenyatta qui s’est réjouit des opportunités qu’offrent ces accords pour la modernisation et la diversification de l’industrie africaine.
Les matières premières représentent actuellement, selon le vice-président kényan, Willy Ruto, l’écrasante majorité des exportations de l’Afrique, dont le pétrole représente 50 % de la valeur de ces exportations.
Pour Ruto, le développement de la manufacture et l’essor de l’industrie de la transformation des matières premières permettraient à l’Afrique d’exporter des biens à haute valeur ajoutée.
Organisée de manière conjointe par l’ONU, l’UA, la Banque Mondiale et le Japon, le TICAD est une opportunité pour l’Afrique d’attirer des capitaux nippons pour accélérer son développement, mais aussi pour Tokyo un moyen de consolider sa position sur le marché africain.