Le vice-président sud-soudanais Deng en visite à Khartoum pour relancer les discussions
Le nouveau vice-président sud-soudanais, Taban Deng Gai qui a remplacé Riek Machar, est arrivé ce dimanche à Khartoum, pour discuter avec les dirigeants soudanais le contentieux en suspens depuis la scission entre les deux Soudans.
C’est la première visite au Soudan du nouveau vice-président nommé le 25 juillet. Son prédécesseur l’ex-chef rebelle, Riek Machar, a fui en République démocratique du Congo après des affrontements meurtriers entre ses partisans et ceux du président Salva Kiir début juillet à Juba.
Les autorités de Khartoum ont officiellement reconnu Taban Deng comme vice-président sud-soudanais, ce que n’a pas encore fait formellement l’organisation est-africaine Igad qui regroupe huit pays dont le Soudan.
«Durant sa visite officielle, de nombreux sujets bilatéraux et régionaux seront examinés», a précisé le ministre soudanais des Affaires étrangères Kamal Ismail qui a accueilli à l’aéroport Taban Deng, accompagné des ministres de la Défense et de l’Energie ainsi que de responsables des services de renseignements.
Le Soudan du Sud a fait sécession du Soudan en 2011, et les deux pays ont toujours d’importants contentieux en suspens. Au nombre de ces contentieux, le statut de la région frontalière d’Abyei et les redevances que devrait payer Juba pour l’utilisation d’un pipeline traversant le Soudan pour exporter son pétrole.
Durant le mois de juin, des ministres soudanais et sud-soudanais s’étaient déjà rencontrés à Khartoum pour tenter de trouver des solutions à ces différends.
Le Soudan du Sud a replongé dans la violence avec des affrontements à l’arme lourde du 8 au 11 juillet dans la capitale Juba entre forces loyales à Salva Kiir et les hommes de Riek Machar, remplacé à l’issue de ces affrontements.
La guerre dans ce pays, marquée par des atrocités attribuables aux deux camps, a fait depuis 2013 des dizaines de milliers de morts et quelque 2,5 millions de déplacés. Un accord de paix avait été signé en août 2015, mais les combats n’ont depuis jamais vraiment cessé.