RDC: Le Rassemblement refuse de participer aux préparatifs du «dialogue national»
La coalition des forces d’opposition congolaise, dénommée «Rassemblement», a annoncé ce samedi, son refus de participer aux travaux préparatoires du «dialogue national», convoqués pour ce mardi, par le facilitateur de l’Union africaine (UA), en vue d' »élections apaisées » en République démocratique du Congo (RDC).
Créé il y a quelques mois à Bruxelles, le « Rassemblement » qui s’est réuni «en urgence» considère la décision du facilitateur «comme une provocation (…)», dans un communiqué remis à la presse.
La coalition «demande à l’ensemble (du) peuple de se mobiliser comme un seul homme en vue de faire échec à cette énième forfaiture en observant une journée morte ce mardi 23 août».
Pour les opposants, le facilitateur Edem Kodjo et ses «complices» au pouvoir à Kinshasa, seront tenus pour «responsables» des conséquences de l’«entêtement (du facilitateur, ndlr) à vouloir à tout prix accorder un troisième mandat (au président Joseph) Kabila en violation de la Constitution». «Ce comité n’engage que la personne de Kodjo qui est en plein forcing», a réagi samedi Joseph Olenghankoy, l’un des dirigeants du «Rassemblement».
Edem Kodjo, l’ex-Premier ministre togolais, avait «convié» les délégués mandatés par les organisations politiques et la société civile à prendre part aux travaux du comité préparatoire du «dialogue national» ce mardi, selon un communiqué diffusé plus tôt samedi.
L’accusant de partialité, le « Rassemblement » avait récusé le 31 juillet dernier Kodjo, faisant par la même occasion, de son remplacement par l’UA qui l’a nommé, la condition principale à la participation au dialogue.
Le Mouvement de libération du Congo (MLC), deuxième force à l’Assemblée nationale, a également exclu toute participation au dialogue. Le mouvement a fait savoir, par la voix du sénateur Jacques Djoli, «ne pas être concerné par cette démarche extra-constitutionnelle».
«Les choses sérieuses vont enfin commencer», s’est au contraire réjoui André-Alain Atundu, porte-parole de la majorité présidentielle au pouvoir.