Une militante ivoirienne du FPI incarcérée pour «atteinte à la sûreté de l’Etat»
Antoinette Rouissa Meho, responsable des femmes du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo a été arrêtée pour «atteinte à la sûreté de l’Etat» et mise sous mandat de dépôt avant d’être placée dans la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), a annoncé son avocat,.
Mme Meho appelée communément «maman Gbagbo», s’apprêtait, selon son avocat, à témoigner en faveur de Simone Gbagbo, l’ex-première dame ivoirienne accusée de crimes contre l’humanité, dont le procès reprend le 10 octobre.
«Mme Antoinette Rouissa Meho a été inculpée d’atteinte à la sûreté de l’Etat, vol d’armes et de munitions, participation à une bande armée et complicité» a affirmé son avocat, Me Toussaint Dako, qui déplore des «accusations grossières», alors que son parti dénonçait «un enlèvement».
L’opposante avait été arrêtée le 10 août à son domicile de Yopougon, un quartier populaire de l’ouest d’Abidjan, par neuf personnes se présentant comme des agents de la Direction de surveillance du territoire (DST).
Mais le ministère ivoirien de la justice a réagi en affirmant que l’arrestation de l’opposante «n’est nullement liée au procès» de Simone Gbagbo, ajoutant dans un communiqué, que Mme Meho «était recherchée depuis plusieurs mois, dans le cadre d’une procédure judiciaire, pour atteinte à la sûreté de l’Etat».
Mardi, Alphonse Douaty cadre du FPI avait déclaré sur une radio étrangère que Mme Meho, originaire de l’ouest du pays, enquêtait sur «un génocide» du peuple Wê à l’ouest, commis au cours de la crise post électorale.