Gabon/présidentielle : Deux candidats se rangent derrière Jean Ping
La campagne présidentielle au Gabon a pris un nouveau tournant ce mardi, avec l’annonce du retrait de deux des principaux de l’opposition de leurs candidatures en faveur de Jean Ping, pour défier le président sortant, Ali Bongo au scrutin présidentiel à tour unique du 27 août.
Au terme d’une dernière nuit de négociations, le candidat Jean Ping, 73 ans, ex-président de la commission de l’Union africaine, a obtenu le soutien de l’ex-Premier ministre, Casimir Oyé Mba et de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, a annoncé ce dernier.
Avec ce «ralliement solide et certain» Ping est désormais «le candidat unique de l’opposition», proclame son entourage.
Car même si la Commission électorale (Cénap) a validé au total 14 candidatures pour le scrutin du 27 août, les autres candidats n’ont pas le poids du président sortant ni de ses trois principaux concurrents.
Le porte-parole du gouvernement gabonais, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a qualifié sur Twitter ce ralliement «de marchandage d’épiciers qui n’a pour objet que la répartition des privilèges et des fonctions». Il a souligné dans un autre tweet que «cette alliance contre-nature entre des candidats sans projet commun se fait aux dépens des Gabonais et présente un risque réel pour le Gabon».
Depuis le lancement de sa campagne officielle samedi à Lambaréné (centre) en pays myènè, Jean Ping promet aux électeurs «un Gabon à l’abri du besoin et de la peur».
Jean Ping devait être officiellement investi «candidat unique de l’opposition» au cours d’une réunion publique mardi après-midi à Libreville en présence de ses deux nouveaux alliés.
Avant de s’unir, des opposants ont demandé en vain l’invalidation de la candidature d’Ali Bongo, 57 ans, estimant que l’actuel chef de l’Etat est un enfant du Nigeria adopté par son père, Omar Bongo et qu’il ne peut être président en vertu de la Constitution gabonaise.