Zambie-présidentielle: Le candidat Hichilema proteste contre le retard dans la publication des résultats
Le candidat Hakainde Hichilema, chef de l’opposition zambienne, s’est rendu ce dimanche au siège de la commission électorale pour protester contre la lenteur du dépouillement des bulletins de vote de l’élection présidentielle.
Le chef de l’opposition est devancé par le président sortant Edgar Lungu selon les résultats partiels. Hichilema leader du Parti uni pour le développement national (UPND), a demandé à parler au président de la commission électorale Esau Chulu, mais a été bloqué par la police.
Trois jours après le vote, les résultats de 69 circonscriptions sur 156 avaient été publiés, créditant Hichilema de 644.132 voix contre 699.960 au président Lungu, chef du Front patriotique (PF), arrivé également en tête dans la capitale Lusaka.
Hichilema a protesté contre le retard pris dans l’annonce des résultats dont la commission électorale avait initialement indiqué qu’ils seraient connus 48 heures après la fin du vote jeudi soir. « Pourquoi leur faut-il tant de temps? », s’est-il alarmé.
Mais aucune explication sur ce retard ne lui a été fournie, encore moins aux populations par la commission électorale.
Déjà vendredi soir, Hichilema avait accusé le Front Patriotique de s’entendre avec la commission électorale afin de retarder l’annonce des résultats, soupçonnant le parti au pouvoir de vouloir falsifier les résultats du vote.
Le porte-parole du PF, Frank Bwalya, a répliqué ce dimanche en estimant que Lungu, principal rival du président sortant, cherchait plutôt à attirer l’attention de l’opinion publique, en se rendant à la commission électorale et «voulait forcer la police à l’arrêter».
Bwalya explique le temps pris par la publication des résultats du vote, par les nombreux recours déposés par l’UPND auprès de la commission électorale.
Hichilema, un homme d’affaires de 54 ans, en est à sa cinquième tentative de conquête de la présidence après avoir perdu de justesse (1,5%) contre Lungu l’an dernier, lors d’une élection anticipée pour désigner un dirigeant le temps d’achever le mandat du président Michel Sata, décédé suite à une maladie en octobre 2014.