Congo : Report de l’audience de mise en liberté provisoire du général Mokoko
L’opposant et candidat malheureux à la dernière élection présidentielle au Congo, le général Mokoko ne s’est pas présenté ce jeudi au tribunal qui a renvoyé au 16 août, l’audience au cours de laquelle les juges devaient se prononcer sur la demande mise en liberté provisoire formulé par le mis en cause.
«L’audience a été renvoyée au mardi 16 août pour des réquisitions et plaidoiries», a déclaré Me Yvon-Eric Ibouanga, après la constitution de l’État congolais comme partie civile au procès représenté par Me Emmanuel Oko.
«Nous allons réitérer la demande de mise en liberté provisoire de notre client qui n’a plus sa place à la maison d’arrêt au regard des éléments du dossier», a indiqué l’avocat Yvon-Eric Ibouanga, à l’issue d’une audience tenue à huis-clos.
Le général Mokoko a été inculpé le 16 juin pour «atteinte à la sûreté intérieure de l’État» et «détention illégale d’armes et munitions de guerre».
L’accusation est fondée sur une vidéo datant de 2007 et qui montre le général Mokoko en train de discuter d’un plan de reversement du président Sassou Nguesso, avec un homme dont on ne voit pas le visage et se présentant comme appartenant au service de renseignement extérieur de la France (la DGSE).
Représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) en Centrafrique, Mokoko a démissionné début février dernier, de son poste de conseiller à la présidence de la République chargé des questions de paix et de sécurité, qu’il occupait depuis 2005, pour se porter candidat à l’élection présidentielle de mars, où il a recueilli moins de 14% de voix.
Le scrutin a été remporté par Sassou Nguesso, avec plus de 60% de suffrages, des résultats officiels qualifiés de «forfaiture» par cinq opposants, dont le général Mokoko.
En mars dernier, le général Mokoko avait indiqué qu’il s’était fait «piégé» dans cette affaire de vidéo, ajoutant que la question avait été «réglée en famille» avec le président Sassou Nguesso qui cumule plus de 32 ans de pouvoir au Congo.