Juba opposée au déploiement de 4.000 casques bleus au Soudan du sud
Les autorités sud-soudanaises de Juba ont rejeté la proposition faite au Conseil de sécurité de l’Onu par les États-Unis d’envoyer au Soudan du Sud 4000 casques bleus, disant qu’elle «porte gravement atteinte» à sa souveraineté et menace d’un retour au colonialisme.
Le porte-parole du gouvernement, Michael Makuei a affirmé ce mercredi, que ladite proposition donne aux Nations Unies la capacité de gouverner le pays.
Le texte appelle également à un vote d’embargo sur les armes au Soudan du Sud, dans le cas où le Secrétariat général de l’ONU, rapporte dans une période d’un mois, que les autorités ont bloqué la force régionale.
Le Conseil de sécurité pourrait prononcer par vote ce vendredi sur la proposition des Etats-Unis. Après la reprise des combats le mois dernier au Soudan du Sud, un ancien envoyé spécial américain avait suggéré que l’Union Africaine et l’ONU administrent temporairement le pays.
Plusieurs responsables onusiens affirment que le gouvernement sud-soudanais a procédé à la saisie de dizaines de passeports de travailleurs de l’ONU et imposé des restrictions sur leurs déplacements et sur l’acheminement des aides alimentaires.
Des combats meurtriers ont éclaté en juillet à Juba, en violation de l’accord de paix signé en août 2015 par le président Salva Kiir et son vice-président limogé, Rieck Machar ce qui a suscité la crainte du retour du pays à une nouvelle guerre civile avec le risque d’une grave crise humanitaire au Soudan du Sud.