Nouvelles arrestations de contestataires au Zimbabwe
Deux hauts dirigeants de l’Association des anciens combattants du Zimbabwe ont été arrêtés ce lundi, par la police, preuve d’une intensification de la répression contre ce mouvement qui avait critiqué fin juillet, la gestion du président Robert Mugabe.
Le secrétaire général de l’Association nationale des vétérans (ZNLWVA), Victor Matemadanda, a été embarqué par des policiers à l’arrière d’un camion, alors qu’il venait assister à Harare, à l’audience de Douglas Mahiya, le porte-parole de cette association arrêté mercredi dernier pour avoir «insulté» le président.
Matemadanda, qui se trouvait parmi un groupe de vétérans rassemblés devant le tribunal avant d’être arrêté, est accusé, comme Mahiya, d’avoir sapé l’autorité du président Mugabe, a indiqué son avocate Beatrice Mtetwa.
Il avait été déjà arrêté mercredi dernier, dans sa maison rurale de Gokwe dans le nord-ouest du pays, avant d’être relâché vendredi d’après.
L’association des avocats zimbabwéens pour les droits de l’Homme, précise dans un communiqué, que le commissaire politique des vétérans, Francis Nhando a été lui aussi arrêté ce lundi, devant le tribunal.
De nombreux citoyens et militants des droits de l’Homme s’étaient rassemblés devant le tribunal d’Harare pour l’audience préliminaire de Douglas Mahiya. L’ex-vice présidente du pays, Joice Mujuru, désormais à la tête d’une formation d’opposition, figurait parmi les manifestants.
Lors de cette audience préliminaire, Mahiya a été libéré contre une caution de 300 dollars, et comparaîtra à nouveau, même si pour l’heure la date de sa nouvelle comparution n’est pas connue.
Les anciens combattants, longtemps fidèles partisans de Robert Mugabe, ont publié il y a deux semaines une déclaration choc accusant Mugabe de comportement «dictatorial» et d’être incapable de résoudre les problèmes du pays.