La justice sud-africaine donne 45 jours à Zuma pour rembourser 500.000 dollars
La Cour constitutionnelle sud-africaine a donné son accord ce mardi, pour le montant que doit rembourser le président sud-africain, Jacob Zuma, dans le dossier scandaleux des travaux de rénovation de sa résidence privée à Nkandla avec l’argent du contribuable.
Le ministère sud-africain des Finances avait alors évalué à 500.000 dollars la somme que le président Zuma devait rembourser au trésor public, et conformément à la procédure, ce mardi, la Cour constitutionnelle a «approuvé cette somme», selon une lettre signée de la juridiction.
En 2009, l’Etat avait officiellement payé 246 millions de rands, un peu plus de 20 millions d’euros, pour améliorer la sécurité de la résidence privée de Jacob Zuma à Nkandla dans l’est du pays.
Mais fin mars 2016, la Cour constitutionnelle avait jugé que Jacob Zuma avait violé la constitution en refusant de rembourser les frais de rénovation de sa propriété privée qui n’étaient pas liés à la sécurité notamment la piscine, un centre pour visiteurs, un enclos pour bétail, poulailler et un amphithéâtre.
Les regards sont à présent tournés vers Zuma qui dispose désormais de «45 jours» pour s’acquitter de sa dette, a précisé Dylan Cron, un avocat à l’origine de cette longue bataille judiciaire.
Après la décision de la justice en mars, l’opposition et d’anciens combattants de lutte de Nelson Mandela membres du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), avaient appelé le chef de l’Etat à démissionner.
La décision de la Cour, qui intervient à quelques jours des élections municipales du 3 août, un scrutin test pour l’ANC, peut avoir des conséquences majeures sur l’électorat de ce parti au pouvoir depuis la première élection postapartheid.