Le chef de l’opposition en Gambie condamné à trois ans de prison
Le chef du principal parti d’opposition en Gambie, Ousainou Darboe et d’autres co-accusés ont été condamnés mercredi, à trois ans de prison ferme pour rassemblement illégal, complot et plusieurs autres chefs d’inculpation.
Le chef du Parti démocratique uni (UDP) et les autres prévenus dont un seul a été acquitté ont comparu devant la Haute cour de Banjul, et avaient tous plaidé non coupables.
Ils avaient été arrêtés avec plusieurs autres militants et sympathisants de l’opposition, à la suite de manifestations organisées les 14 et 16 avril, d’abord pour réclamer des réformes politiques puis pour protester contre le décès en détention d’un responsable de l’UDP.
La manifestation du 14 avril s’est soldée par l’arrestation de plusieurs opposants, dont le secrétaire national de l’UDP, Solo Sandeng, qui est décédé en détention, selon son parti et Amnesty International.
Le 16 avril, les opposants sont de nouveaux sortis dans la rue pour dénoncer le décès en détention de Solo Sandeng. La manifestation a été réprimée et s’est terminée par de nouvelles arrestations, dont celle du chef de l’UDP Ousainou Darboe.
En juin, les autorités gambiennes ont annoncé officiellement le décès de Sandeng, selon l’ONG Human Rights Watch (HRW) et une source judiciaire gambienne.
La condamnation du chef de l’opposition intervient à moins de cinq mois de l’élection présidentielle à tour unique prévue le 1er décembre et à laquelle s’est porté candidat le président Yahya Jammeh qui gouverne le pays depuis déjà 22 ans.